Entrepreneuriat ou Salariat : Quel est le bon choix pour toi ?

Partie 1/3

Entrepreneuriat ou salariat ? Salariat ou entrepreneuriat ? C’est une question que chaque personne sensée et ambitieuses se pose à un moment de sa vie. Cette question vient turlupiner beaucoup plus tôt, dans la vingtaine, quand l’envie d’évolution personnelle et professionnelle devient pressante. Dois-je travailler à mon propre compte ou ou être employé.e salarié.e ? Avec laquelle de ces voies gagnerais-je le mieux ma vie ? J’écris cet article car tu es tiraillé entre ces deux chemins. Attention, je ne compte pas te dire que l’un est meilleur que l’autre. Je t’exposerai mes observations concernant l’entrepreneuriat et le salariat afin que tu puisses apprécier et faire le bon choix pour toi.

Salariat : La sécurité et la structure ?

Le salariat, c’est souvent l’option par défaut, celle qu’on nous pousse à choisir dès l’école. Et il y a des raisons à cela que tout le monde autour de nous évoque depuis que nos oreilles se sont formées. Tu les connais par coeur mais j’en cite quelques unes quand-même.

Un cadre stable

Il est dit avec vigueur que le salariat est le choix de la sécurité car avec un contrat de travail, tu sais que ton salaire tombe chaque mois. Pas de surprises, ni de montagnes russes émotionnelles. En plus, tu travailleras dans un bureau climatisé et devras t’habiller en costumes et ensembles tailleurs : c’est la réussite sociale ! [Sarcasme]

Des responsabilités limitées

Il est aussi dit que dans le salariat, tu fais ton boulot, et le reste n’est pas ton problème. Par le reste, on entend gestion de l’entreprise, paiement des charges, stratégie globale. Autrement dit, gain ou pas gain pour l’entreprise, tu n’en as rien à faire tant que tu perçois ton salaire. Et si l’entreprise n’est plus capable de te payer, tu pars travailler ailleurs. Tout simplement. Voilà une belle vie simple et facile ! [Sarcasme]

Des avantages sociaux

Pour finir, il est clamé haut et fort que le salariat confère des avantages que tu n’auras nul part : congés payés, assurance, primes… tout cela représente une aubaine ! [Sarcasme]

 

Comment conçois-tu le salariat ?

Après tout ce sarcasme, tu dois te dire que je déteste le salariat et que je prends les gens qui disent ces choses pour des menteurs. Ni l’un, ni l’autre. Hormis le fait que le salariat peut parfois étouffer quand ton job ne te passionne pas ou quand les opportunités d’évolution stagnent, je trouve que le salariat est un excellent tremplin. Il n’y a aucun mal à être employé.e. C’est une bonne chose de travailler pour bon fonctionnement et l’évolution d’une entreprise qui participe au développement économique du pays. C’est digne.

Avec quel esprit te tournes-tu vers le salariat ?

Je trouve que les raisons (citées plus haut) qui poussent les gens vers le salariat sont assez mal tournées, voire malsaines. Comment peut-on prospérer et être heureux quand on va vers une entreprise avec l’intention de l’utiliser comme vache laitière ? Nos actes ne valent que par leur intentions et on sème ce qu’on récolte. Il ne faudrait pas s’étonner si l’entreprise aussi nous recrute avec des contrats tendancieux traduisant l’intention de nous utiliser, nous exploiter pour faire plus de profit en nous filant quelques miettes. Ce ne serait que la réciproque de l’esprit profitard avec lequel on aurait semé.

Comment gères-tu la transaction ?

C’est vrai, salariat égale transaction capitaliste. Toutefois, l’entreprise est une personne morale quant, toi, tu es une personne physique qui ressent des émotions et dont le temps et l’énergie ne peuvent être recyclés. Est-ce donc une transaction équilibrée ? Penses-tu réellement qu’en allant postuler avec de telles motivations, l’avantage est vraiment tien ? Est-ce uniquement ton temps et tes compétences que tu vends ? Le salaire net vaut-il tes journées ? Je te pose ces questions car la moindre des choses est de savoir exactement de quoi se compose sa marchandise; histoire d’être sur.e qu’on a fixé le prix de vente adéquat.

 

Mon observation du salariat

Pour réussir dans le salariat, il faut être joueur.se 

Je trouve qu’il n’est que trop rarement mentionné que le salariat est un jeu de poker auquel on peut aussi perdre toute sa mise sans rien gagner. Ce manque de transparence et d’analyse critique qui laisse s’immiscer l’hypocrisie est à l’origine du sarcasme de tout à l’heure. Il te faut, en plus de posséder les bonnes cartes ou compétences techniques, miser puis utiliser les apparences pour bluffer si tu désires remporter la partie. Le salariat n’est pas aussi linéaire qu’on te laisse entendre. Ce n’est pas diplôme, donc travail et salaire.

Il y a tout un rôle à mettre en scène pour seulement accéder à un poste. Et, manquer de remarquer ce théâtre est pour moi une des véritables causes du chômage. Les opportunités se présentent. Les gens sont compétents. Mais, ils ne comprennent pas qu’il leur faut parler le langage salariale s’ils veulent faire valoir les diplômes et compétences pour lesquels leurs familles se sont autant débattus financièrement. 

Ne pas savoir jouer à ce poker professionnel ou mal y jouer garantit presque ton échec. Le processus de recrutement demande de savoir jongler avec des boules de feu puisque ton CV doit être époustouflant comparé à ceux des autres. Autres avec qui tu as fréquenté les mêmes établissements et reçu les mêmes diplômes. En même temps, ce n’est pas éthique de mentir sur son CV. Bonne chance pour être remarqué.e par les recruteurs et retenu.e à chaque fois jusqu’à terminer les 3 ou 4 tours d’entretien d’embauche !

Les codes non-explicites comptent plus que les diplômes sur ton CV

Devrais-je mentionner que tu as besoin accru de compétences en communication verbale et non-verbale qu’on ne t’a pas transmises à l’école pour dérocher un job dans n’importe quel domaine ? Ou devrais-je te rappeler qu’une fois à ton poste, tu n’as pas intérêt à négliger les apparences ? Par apparences, j’entends ta présentation visuelle ainsi que l’image que tu laisses sur ton lieu de travail à travers chacun de tes faits et gestes.

Oui, le milieu professionnel à ses propres codes sociaux non-explicites que tu es sensé.e comprendre tout.e seul.e et appliquer dans le but de ne pas être en proie aux langues de vipères et opposants. Renvoies l’image de quelqu’un qui reste concentré ou travaille trop et tu risques ta place car tu peut être jugé.e peu sociable et hostile par exemple. Habilles-toi trop bien et tu risques de passer pour quelqu’un qui cherche à impressionner au lieu de travailler. Ce n’est inscrit nul part sur ton contrat de travail et ça ne sera pas non plus inscrit comme raison de ton licenciement mais ce serait bien cela la cause sous-jacente. C’est camouflé sous les affirmations officielles et juridiques.

Alors, si tu penses que l’essentiel en tant qu’employé.e est de bien travailler, la désillusion te sera servie afin que tu comprennent : te faire apprécier de tes collaborateurs et superviseurs est tout aussi nécessaire pour protéger ta place. On a pas tendance à y penser, pourtant, ce genre de « petites choses » impactent grandement ton expérience du salariat. Ne pas voir ces enjeux est un défaut qu’il te faut corriger.

Les enjeux du côté salarié.e

En effet, le salariat est un jeu auxquels sont rattachés des enjeux aussi réels qu’importants : ta santé, ta sanité, ton bonheur ainsi que celui de tes proches. Lorsqu’on est salarié.e, on vend très souvent son épanouissement avec son temps et ses compétences car les contraintes font partie du contrat de travail. Horaires qui t’impose l’heure du réveil, missions à l’étranger qui t’impose de manquer certains événements familiaux et collègues aux caractères divers que tu devras supporter en sont quelques exemples. Ces contraintes au fil du temps peuvent t’enfermer dans une routine pesante qui semblera te consumer lentement mais surement. 

Finalement, être salarié.e n’est pas si simple et sans ambages. Il y a des difficultés que la plupart ne voit pas venir. C’est une lutte continue qui impacte à coup sûr la vie de ceux qui s’y enrôlent. Si ta position d’employé.e n’est que source de stress et maladie, ce sont tes finances, ton épanouissement et celui de ta famille qui en pâtiront. N’empêche, le salariat a de véritables avantages.

 

Les vrais avantages du salariat 

La survie

Ceci dit, le salariat permet d’avoir une entrée d’argent en 30 jours. Cette rapidité peut être très attractive surtout lorsqu’on est au point zéro et qu’on a besoin de fonds pour ne serait-ce que survivre. Manger, dormir et se soigner coûtent cher. 

La possibilité de négocier son gain

Dans le secteur privé, tu peux négocier ton salaire à la hausse selon ton profil et les besoins de l’entreprise. C’est un gros avantage que les salariés du secteur public n’ont pas. Dans le secteur public, par contre, les salaires sont généralement plus bas. Cependant, le manque de système de management et contrôle du rendement laissent aux employés fonctionnaires la liberté de produire un travail médiocre ou inexistant dans les cas les plus graves. Ce sont donc des salaires versés gratuitement. Une brèche dont profitent les individus animés d’un esprit profitard.

L’expérience et l’expertise

Travailler en entreprise te permet aussi de comprendre le fonctionnement d’une entreprise en plus d’acquérir de l’expérience dans ton domaine d’intervention. Tu peux même bénéficier de la supervision et du coaching de collègues plus expérimentés que toi. Une chose est sure : tu profites d’un système déjà mis en place pour régir et agencer ton travail à celui de tes collègues afin que chacun ait une marge de manœuvre et se sente utile. 

Le relationnel

De plus, Tu y rencontres des personnes provenant d’horizons différents du tien. Cette diversité culturelle et professionnelle peut positivement impacter ton parcours et te faire progresser dans la réalisation de tes ambitions. De nombreuses personnes ont rencontré sur leur lieu de travail leur époux.se actuel ou cette personne qui leur a presenté une opportunité d’évolution dans leur carrière. 

La liberté de prestation

La liberté de changer de poste ou d’entreprise selon les opportunités est un point positif à noter. Aujourd’hui agent commercial chez solibra, demain responsable communication chez Sivop. Il y a autant de possibilités que de postes disponibles dans les entreprises.

La prévisibilité

Je pense que ce que les gens appellent stabilité, c’est plutôt la prévisibilité du salariat. En tant que salarié.e , tu peux te projeter sur le long terme. C’est-à-dire qu’une fois inséré.e à un poste, il existe un chemin de progression professionnelle que tu peux décider de suivre. Stagiaire, junior, manager, senior etc. Tu n’as pas à concevoir cela  pour toi-même car les procédés internes et juridiques ont mis ces standards en place dans le monde du travail. Ainsi tu peux avoir une longue carrière sur plusieurs décennies avec un gain financier chaque trente jours.

Ce n’est tout de même pas une certitude, juste une possibilité qu’on peut déjà entrevoir. Aucune entreprise n’offre des contrats de travail de 30 ans de validité. Il ne font donc pas confondre la projection que tu te fais de ton futur en tant que salarié.e et ce qui se passera réellement. Les licenciements sont plus fréquents qu’on ne le pense et cela n’arrive pas qu’aux autres.

Exceptionnellement, il n’y aura pas de conclusion. Nous n’en avons pas encore terminé. Je publierai une seconde partie à cet article qui pourrait être le début d’une série. La seconde partie traitera évidemment de l’entrepreneuriat et l’observation que j’en ai fait.

N’hésite pas, entre temps, à partager ton avis, ton expérience sur le sujet ou tes questions avec moi par email ou message sur Linkedin. Voici le lien pour prendre rendez-vous pour une Discussion Privée en personne.

À Suivre.