Bientôt 30 ans... Je stresse.

Respire un bon coup. Aujourd’hui, je te propose de casser le mythe de la vie « parfaite » à trente (30) ans. Tu as bientôt 30 ans et tu stresses parce que la société nous vend cette idée absurde que, passé un cet âge, on doit cocher toutes les cases : un job prestigieux, un compte en banque bien garni, une maison, un mariage heureux, et des enfants sages. Et toi, tu es là angoissé.e, te demandant pourquoi tu n’as pas encore atteint toutes ces merveilles. Spoiler : parce que c’est presqu’un miracle d’acquérir tout ces bien par soi-même avant 30 ans. Je t’explique, dans cet article, comment ton angoisse infondée liée au passage de la barre des 30 ans est créé par des attentes sociales contradictoires.

Pourquoi stresser car tu as bientôt 30 ans est une absurdité ?
Parce que tu es encore tout.e jeune

À compter d’aujourd’hui j’aimerais que tu saches faire la différence entre l’âge de la majorité et l’âge adulte. Oui, ces deux termes signifient des choses bien différentes même si dans notre société on a tendance à l’ignorer. L’âge de la majorité en Côte d’Ivoire comme dans les pays de la sous-région est 18 ans. Cela signifie qu’à 18 ans, tu n’es plus considéré comme mineur.e légalement parlant. C’est donc un âge fixé pour la réparation des sentences pénales et autres procédés liés au système judiciaire. Cela n’a rien à voir avec ton évolution personnelle. La justice estime juste qu’à 18 ans, tu es assez conscient.e de tes actes pour en répondre devant un jury en cas d’accusation. C’est tout. 

L’âge adulte, par contre, est lié à ta croissance biologique et les répercussion que celle-ci à au sein de la communauté. C’est-à-dire que tu deviens adulte progressivement selon la maturation de tes organes : le cerveau, l’appareil génital, la peau etc. Ce processus ne tient compte ni des chiffres qui te servent d’âge, ni des chiffres 3 et 0 que la société a arbitrairement retenus et auxquels elle a donné un sens bien lourd. L’âge adulte n’est donc pas fixe. Il varie d’une personne à une autre. Certaines personnes murissent plus vite que d’autres à cause de la génétique, les hormones,  l’alimentation et l’environnement dans lequel elles vivent. 

Prenons par exemple le cerveau. Les études en neurosciences montrent que le cerveau humain atteint sa maturité fonctionnelle et structurelle vers l’âge de 25 ans, bien que ce processus puisse varier légèrement selon les individus. Le cortex préfrontal, responsable des fonctions comme la prise de décision, le contrôle des impulsions et la planification à long terme, est la dernière région à se développer. Cette région continue de se raffiner en renforçant les connexions neuronales importantes et en éliminant les connexions inutilisées, histoire de stabiliser ta personnalité. Alors, avant 25 ans, tu ne peux vraisemblablement pas être au niveau optimal de maturité. C’est à 25 ans que ta maturité commence à prendre forme.

Et encore, les cerveaux féminins tendent à mûrir plus tôt que les cerveaux masculins. Les filles atteignent souvent un développement cérébral complet environ 1 à 2 ans plus tôt que les garçons. Chez les garçons, la maturation complète du cerveau peut parfois dépasser l’âge de 25 ans. Selon mon observation personnelle, les jeunes hommes en Afrique de l’ouest ont tendance à ouvrir  les yeux à partir de 27 ans précisément. Ce n’est que mon avis.

Disons donc que pour des gens qui viennent à peine de prendre conscience de qui ils sont et ce que le monde autour d’eux représente, 30 ans c’est trop tôt pour rassembler le full package de l’abondance. J’entends par là argent, mariage, enfants, maison, voiture, terrains et investissements importants, et tout ce que tu estimes comme possession précieuse. Ce package qui requiert la maitrise de soi et de son monde coûte trop cher en temps, énergie et ressources pour l’obtenir en un claquement de doigt. Alors, tu as bientôt 30 ans et le stress monte mais respire. Tu n’es pas en retard. C’est la société qui ‘t’accélère’, te met la pression.

Parce que les « missions » de la société sont irréalistes

Après les paragraphes précédents, tu as surement compris. Les attentes de la société pour les individus qui ont bientôt 30 ans ne sont pas réalistes. Quand on te demande d’avoir une carrière stable, une vie de famille parfaite et des finances au top, c’est comme si on te disait de courir un marathon, sans que tes pieds ne touchent le sol, tout en portant une charge de 50 kg sur le dos. C’est impossible de faire tout ça en si peu de temps, surtout en début de vie professionnelle, où tu tâtonnes, tu expérimentes, tu te trompes de voie et surtout où cette même société a du mal à te faire confiance et te prendre au sérieux. C’est paradoxal de mettre la pression à quelqu’un pour que celui-ci réalise une mission qu’on s’est appliqué à rendre impossible. Paradoxal et tordu.

Parce que chaque parcours est unique

Nous ne débutons pas la vie avec une égalité de ressources. Certains ont un avantage génétique, d’autres sont prédisposés à une santé fragile. Les uns naissent dans une famille qui possède déjà suffisamment de ressources matérielles, financières ainsi que de connaissances intellectuelles et spirituelles. Tandis que, les autres grandissent dans une culture super stressante, au sein d’une famille qui voue un culte à la pauvreté sciemment ou non. Avec des points de départ aussi différents, nous ne pouvons qu’avoir des chemins différents et arriver à des résultats variés. Ce qui marche pour ton cousin, ton voisin ou ton collègue ne doit pas forcément représenter tes bornes. Ton objectif de vie devrait être personnel.

Ton abondance devrait être définie par toi seul.e. Le rythme auquel tu avances dans la vie devrait être déterminé par tes soin en fonction de tes objectifs. Bien sûr, tu as le droit de demander de l’aide aux personnes ressources de confiance dans ton entourage ou professionnelles. Je t’aide à mener cette réflexion délicate lorsque tu prends rendez-vous pour une Discussion Privée Glow up de l’Eprit.

En somme, ta valeur en tant qu’individu n’est aucunement liée à toutes ces possessions. Encore moins aux résultats et rythme des autres. Certains réussissent à 20 ans, d’autres à 45. Ta vie, tes règles. Ce n’est pas une compétition.

 
Alors, comment gérer la pression sociale lorsqu’on a bientôt 30 ans et que le stress monte ?
 1. Redéfinis tes priorités

Pose-toi une seule question : qu’est-ce que toi tu veux vraiment ? Pas ce que tes parents, tes amis ou Instagram pensent que tu devrais avoir. Tes désirs comptent, et c’est à partir d’eux que tu dois construire ta vie. On se comprend ?

2. Dédramatise tes « retards »

Tu n’as pas encore trouvé ton job de rêve ? C’est normal, beaucoup de personnes changent de carrière après 30 ans. Pas marié.e ? Mieux vaut prendre le temps de choisir une personne qui te correspond que de te précipiter pour cocher une case. J’ai lu un commentaire sur Tik Tok qui disait que « le mauvais mari ne meurt pas vite ». Pour dire qu’autant ne pas s’engager dans une union bancale et se retrouver coincé.e au point de souhaiter se débarrasser de son ou sa conjointe.

3. Sois bienveillant.e avec toi-même

Arrête de te juger si durement. À 30 ans, tu es encore en train de te construire. Chaque étape compte, même les échecs. Ils font partie du processus. Est-ce tu peux te coller un peu de paix de temps en temps ? Oui ? Merci.

 
Conseils de Guide

La société te demande de « réussir », mais elle ne vit pas ta vie. Toi seul.e sais ce qui te rend vraiment heureux.se. Ton bonheur ne se mesure pas au nombre de cases que tu coches sur une liste imposée. Et surtout, ta vie ne s’arrête pas à 30 ans. Elle commence tout juste avant. Thomas Sankara fut assassiné à 38 ans : c’est très précoce. D’ailleurs, nombreux sont ces figures devenues emblématiques aux yeux de la société après leur mort. Comme disent les Ivoiriens, ‘si c’est ça là tu veux regarder, tu vas durer là’. Si tu suis les préceptes d’une telle société, les prenant comme gage de cohérence dans la vie; si tu attends que celle-ci te valide après les avoir atteints, tu perdras ton temps t’infligeras des souffrances inutiles.

 

Ton plan pour apaiser le stress :
  • Écris tes objectifs à court et long terme, mais uniquement ceux qui te motivent. Lis les autres articles pour recueillir plus d’information sur comment découvrir tes passions, établir des objectifs réalistes atteignables, et monter tes projets avec stratégie. Si tu as toujours beaucoup de mal, fais une demande d’accompagnement personnalisé pour que nous travaillions ensemble. Toutefois, il faudra être prêt.e à t’impliquer véritablement car je vise toujours l’excellence pour mes clients comme pour moi-même.
  • Accepte que certains résultats prennent du temps, minimum 10 ans. Oui, c’est rien. C’est parfaitement OK.
  • Entoure-toi de personnes qui te soutiennent et éjecte celles qui te jugent ou te sous-estiment parce que tu n’as pas encore accompli, tu n’es pas encore devenu.e.
  • Souviens-toi que la vraie richesse, c’est ton bien-être intérieur, pas les attentes des autres. Lors de ta mort, ton cerveau te montrera le film de ta vie en moins d’une minute. En seras-tu satisfait.e ? Une chose est sure, tu ne partiras avec ni maison, ni compte bancaire. Même tes enfants quitterons le cimetière, le soir venu, afin de regagner leurs vies respectives. Si cela ne te résout pas à vivre pour toi-même, tu es peut-être une cause perdue.

Je n’avais pas l’intention de faire de cet article une si longue lettre. J’ai voulu écorcher la surface car il y a tellement à dire sur ce sujet. En Afrique de l’ouest, lorsqu’on a bientôt 30 ans, on stresse parce que mêmes nos proches deviennent des opposants pour nous. Nous avons très peu de soutien pendant cette période si cruciale. Après, la société s’étonne que les « jeunes » partent dans tous les sens, s’adonnent à des pratiques néfastes ou illégales pour réussir plus vite. Pourtant c’est cette même société qui nous trahit en nous mettant dans des situations qui vouent nos efforts à l’échec. Tantôt nous sommes « jeunes », tantôt « trop vieux pour ne pas avoir coché telle ou telle case ». Va savoir !

Bientôt 30 ans et tu stresses mais Tu es sur ton propre chemin. Il n’y a pas de calendrier universel pour réussir sa vie. Bientôt 30 ans mais respire encore une fois, souris, et avance à ton rythme. Ton glow-up ne se produira pas en t’efforçant de suivre les règles de la société à un rythme effréné. Suis la direction la plus adaptée pour toi, pour ton épanouissement.

As-tu retenu qu’il faut absolument que tu vives pour toi ?